DMR
Le DMR est un protocole développé pour le commercial en Europe et ratifiée par le parlement européen en 2005. Nous avons aujourd’hui un ensemble complet de normes qui couvrent les services de données et les tests de conformité. Ce mode DMR est initialement conçu pour les professionnels et est adapté à une utilisation en « Sécurité Civile ». On comprend pourquoi les fabricants sont peu sensibles aux problèmes des Radioamateurs.
Le DMR est divisé en trois niveaux :
- À l’origine pour le service Européen sans licence il existe le dpM446. Le niveau I (Tier1) est une spécification à canal unique d’une seule bande passante FDMA de 6,25 kHz ; la norme prend en charge le peer-to-peer (mode 1), les répéteurs (mode 2) et les répéteurs liés (mode 3).
- Utilisé par les Radioamateurs le niveau II (Tier2) est le mode peer-to-peer et répéteur TDMA de 12,5 kHz à 2 « couloirs spécifiques » appelé aussi Time Slot (TS), ce qui donne une efficacité spectrale de 6,25 kHz pour chaque canal. Nous avons donc deux canaux sur une seule fréquence.
Chaque interval de temps peut être alternativement soit une voix soit des données selon le système utilisé (ou les deux à la fois). Par convention, le TS1 est réservé prioritairement aux communications voix en Belgique et le TS2 est lui réservé pour le reste (communication locale, transmission GPS…). La durée est fixée à 30 ms.
La voix « analogique » est transformée grâce à un algorithme mathématique en trame digitale. La méthode utilisée s’appelle un « vocoder » qui transforme l’analogique en digital sous le standard que les constructeurs ont adopté le AMBE++ d’une qualité un peu meilleur que le système D-STAR.
- Enfin le niveau III (Tier3) s’appuie sur le Tier II, en ajoutant l’opération de « trunking » impliquant plusieurs répéteurs sur un seul site.
Chaque radio DMR se connecte à des relais DMR qui utilisent un système de différentiation appelé Code Couleur (Color Code) à l’instar du CTSS des transmissions analogique.
La radio se connecte ensuite à un Talk Group (TG) qui est défini internationalement et régionalement. Par exemple pour la Belgique c’est le TG 206, la France TG 208, l’Espagne TG 214, l’Italie TG222…
Il est possible d’écouter plusieurs TG sur le même TS (Time Slot).Il existe deux formes d’utilisation différantes de TG. Un TG peut être statique ou il peut être dynamique ou à la demande
Une dernière chose importante est que chaque utilisateur est identifié, non pas par son indicatif, mais par son ID. Par exemple en Belgique l’ID de Liège est 2068xxxx, Namur 2067xxxx…
Comme pour le D-STAR et le C4FM vous avez la possibilité de vous connecter via un relais qui est lui-même interconnecté avec d’autres relais partout dans le monde.
Jusqu’à ce jour il existe 4 réseaux numériques DMR où il est possible de se connecter librement, DMR-Marc, DMR+, Brandmeister et autre. En Belgique c’est le réseau « Brandmeister » qui a été choisi. En France les 3 réseaux cohabitent.
Les appareils pour ce mode sont principalement des Hytera (le plus intéressant pour les radioamateurs), Motorola, Vertex / Yaesu, Tait, Selex, Simoco, … Mais il apparait que des radios (RETEVIS RT-82+ (GPS) permettent de reconfigurer ses paramètres en mode VFO ce qui est plus pratique. Toutes les marques de radio utilisant le DMR Tier II fonctionneront sur n’importe quel système de niveau II, bien que certains fabricants offrent des caractéristiques exclusives.
Source: on5vl.org